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J-7 = 28/09/2000

Aujourd'hui c'est officiellement notre dernier jour de travail.
Nous rentrons vers 23 heures pour faire les cartons.
Un camion doit passer entre 7 h 30 et 8 h 00 pour tout emporter chez les parents (de Tony ).
A 3 h 00 les cartons sont faits , les meubles démontés et nous bien fatigués .
 


J-6 = 29/09/2000

A 8 h 00 le chargement du camion comence, à 11 h 00,salle et salon des parents sont transformés en dépot de 
garde meuble . retour à Paris pour faire des achats , regler des affaires courantes .
Bénédicte s'offre une demi- journée de travail supplementaire au bureau .


J-5 = 30/09/2000

Le matin Ben prend sa leçon de plongée.Après midi , le grand nettoyage de l'appartement puis dépot des cartons
 chez Rizvana et David.
Diner avec Veronique ,Catherine,Jean-Maurice et Brice Au Bascou ( on y pensera longtemps, à la bonne bouffe 
du Bascou ).


J-4 = 01/10/2000

Fin du nettoyage puis etat des lieux et départ , voiture pleine , vers Andeville .
Après midi passée à ranger pour rendre aux lieux leur caractère habitable.
Retour vers Paris ,chez Vero , où nous allons dormir deux nuits.
Nous allons diner chez Yann et Sandrine et nous voyons pour la premiere fois le petit Sylvain qui présente 
la particularité troublante d'etre super-mignon malgré une ressemblance marquée avec son père .


J-3 = 02/10/2000

Nous allons chercher nos billets; il y a une petite erreur dans le parcours ,il faudra repasser plus tard.
Nous faisons nos permis de conduire internationaux . 
L'après midi Bénédicte va passer son brevet  de plongée puis passe chez Go Sport , pendant que Tony
visite les assureurs .
A 21 h 00on se retrouve chez Vero pour diner avec elle et Ingrid.
Tony retourne à 23 h 30 au bouleau.
Surprise : La Denrée n'est plus là .
3 h 00 retour chez Vero.


J-2 = 03/10/2000

Bénédicte signe les contrats d'assurance /assistance, retourne au studio pour attendre l'EDFet va chez Go Sport.
Le sac à dos commandé par SPEIG pour Tony n'est toujours pas arrivé !
Tony va porter chez Fred la tente et un carton qui partiront avec lui à Sydney.
Ouf : les billets sont prets chez Les Connaisseurs du voyage.
A 11 h 00, apres un dernier rendez-vous à la banque , Tony repart chez SPEIG pour dire au revoir à tout le monde
et proceder au solde de tous comptes. A18 h 00 , voiture laissée chez COLAS.
Pendant ce temps , Ben passe au bureau , déjeuner d'adieu  avec les collegues (masculins exclusivement ),
remise de la check list de départ, puis va se faire piquer le bras chez le médecin du sport.
A 19 h 00, rendez vous au Vieux Campeur. en 1/2 heure , achat des 2 sacs à dos , des 2 moustiquaires.
Bénédicte doit rester à Paris pour les derniers achatset pour changer de l'argent . 
Tony prend le train pour se rendre chez ses parents . Objectif : faire le site WEB pendant la nuit .
Soirée de Ben chez Vero avec Blue Lagoon , nuit agitée.


J-1 = 04/10/2000

          
 Derniers achats par  Bénédicte .  Tony fait le site jusqu'à  4 h 30 du matin .
C'est pour ça qu'il y a comme détails à regler  avant le départ : banque , bourse , procuration ,
affaires en cours à faire suivre par les parents .


Jour J : 5 octobre 2000

Coiffeur , épilation ( pour Ben )
A 3 h 00 , le taxi est devant la maison . ça tombe bien , les sacs sont juste bouclés !  on dit au revoir à Monique,
on est tout émus . 

 


Voilà, nous sommes partis pour un an ...

7 octobre 2000

Arrivée à Katmandou ( pour accéder à la page Népal cliquez sur la photo : )

10 octobre 2000

Bonjour a tous, nous sommes dans notre 5eme jour au Nepal mais les choses serieuses n'ont pas commence (en fait nous ne faisons que dormir). nous avons visité Katmandou et fait une balade a Pashupatinath et Bodnath. Pashu est un centre hindou lieux de pelerinage sacré ou ont lieu les crémations (nous en avons vu 2). Bodnath est un sanctuaire du boudhisme ou vivent de nombreux refugiés tibetains. nous avons fait un festin dan un veritable boui boui typiquement tibetain, entourés de moines en habit rouge comme le Dalai Lama. Au menu : des momos aux legumes (raviolis), pates fries aux oignons et au buffle, soupe de nouilles, coca et eau chaude citronnée, le tout pour la modique somme de 11 FF. A Katmandou, il fait bleu tout le temps, 27 degres, la ville est hyper touristique, on nous propose des drogues a chaque coin de rue (vous recevrez les commandes dans quelques jours a vos adresses respectives).

Demain a l'aube, nous prenons un bus pour ralier le point de depart de notre trek qui devrait durer 4 semaines environ. nous partons sans guide ni porteur, chargés comme des mulets mais c'est un vrai challenge. nous dormirons dans des gites tout au long du parcours.

 

1 er jour: Besisahar - Ngadi(déjeuner à Bhule Bhule) 12/10/00

(Ben écrit)

Ça y est, on est parti et c'est déjà le pied. On s'est arrête dans un village pour déguster notre Dahl Bhat et en attendant que notre commande arrive (c'est toujours très long pour le plat de base), l'impensable s'est produit : dans ce bled de 200 habitants, avec les environs et une rue principale où s'amassent maisons et restaurants, une manifestation de communistes est passée devant nous, avec les drapeaux et les slogans entonnés par une cinquantaine de villageois, hommes et femmes ! Après renseignements pris auprès du poste de contrôle, ces gens réclament que les communistes arrivent au gouvernement (actuellement le congrès népalais). Il y a de plus en plus de communistes au Népal mais plusieurs partis dont les maoïstes qui veulent prendre le pouvoir par les armes. Les gens d'ici veulent prendre le pouvoir par les urnes. D'après le garde, la plupart des gens dans les villages de l'Annapurna sont communistes. Ils s'insurgent contre la corruption éhontée qui sévit dans le pays. On considère que 40 à 50 % des aides internationales sont accaparées par les familles et partis au pouvoir. Aujourd'hui nous sommes partis de l'hôtel à 9H30 (quels feignants, on voulait partir à 8H-8H30) et avons marché jusqu'à 15H30, en faisant de larges pauses. Nous traversons dès à présent des paysages très beaux en suivant la rivière de la vallée, au milieux des champs de riz et des cultures en terrasses. C'est très vert, surtout après la mousson. Cet après-midi, nous nous sommes arrêtes dans le " Superb Jungle Lodge & Restaurant " au bord du chemin et de la rivière. C'est un endroit très cosy avec une chambre (la notre) mais on peut aussi faire dormir 2 personnes dans l'anti-chambre si on veut. Il y a un jardin très grand avec deux huttes sous lesquelles sont disposés tables et boucs. Vue sur les rizières en terrasses. Toute la famille s'affaire pour nous servir aimablement. La douche (un filet d'eau froide) est dans le jardin. Mais il y a aussi une baignoire au bord de la rivière. Et si le luxe c'était l'espace? C'est vivifiant ! Les gamins sont charmants, ils nous font des dessins et on teste sur eux nos premiers mots de népalais. Ici, on est mille fois mieux qu'à Kathmandu, perdus dans notre hôtel particulier. Sans aucun touriste, on respire bercés par le bruit de la rivière. Ce qui nous a surtout plu, c'est l'attention avec laquelle cet endroit a été arrangé, notamment le jardin où s'étalent des parterres de fleurs jaunes, oranges, et surtout violettes (tout le long de la clôture en bois qui délimite le tout).

 

2ème jour de trekking : Ngadi - Syangé, le 13/10/2000

(Tony écrit)

Les activités ne sont pas très nombreuses en soirée au " Superb Jungle Lodge ". Il fait nuit à 18H et l'ampoule 5 Watts de la " chambre " ne nous permet pas de lire. Nous nous sommes donc couchés vers 19H30, puis réveillés à 20H30. Ben a fait une expédition " lampe de poche " au fond du jardin où se trouvent les " Clean-Toitels " (écrit sur la porte :-) dont le propriétaire est très fier... A 22H tout le monde dormait. Dans la nuit, nous avons été réveilles par quelque chose mais nous nous sommes surtout aperçus du bruit provoqué par la rivière. Je pensais que c'était un camion, mais comment pouvait-il y avoir un camion alors qu'il n'y a pas de route ?! Réveil à 6H, lever vers 6H20. Nous avons commandé un apple pie car celui de la veille était très bon. Malheureusement, ce matin, c'est le patron et non sa femme qui était aux fourneaux. Résultat : un chausson aux pommes assez élaboré mais beaucoup moins bon que ce qui la veille était plutôt un pancake. Le ventre plein (mais moins que les sacs) nous partons vers Ngadi qui est encore à 30 minutes. A noter : après un peu de cinéma, Ben a réussi à transférer quelques livres et autres objets dans mon sac. Le paquet de bonbons de 500g est toujours dans mon sac (Ben est sujette à de brusques crises d'hypoglycémie). Et il faudra de l'énergie aujourd'hui car les dénivelés vont augmenter. Le temps est au beau fixe et nous marchons toujours dans la vallée que forme la rivière. A cette altitude, les flancs de montagne sont encore étagés de rizières. Les premières montées avec sac sur le dos nous font comprendre l'utilité des bâtons de marche. Un des bâtons de Ben a la pointe cassée depuis hier. Il a tenu 3H sur sentier plat : bravo Décathlon ! Aujourd'hui, Ben a la forme, peut être parce qu'elle a augmenté sa consommation de bonbons. (Ce matin, elle se demandait si le trek avec des porteurs ne serait pas plus agréable... je n'ai pas cédé). Nous nous arrêtons toutes les 5 minutes pour regarder le paysage merveilleux qui nous entoure (ou pour manger un bonbon, ou pour boire, parce que " La culotte me rentre entre les fesses "... A tous ces motifs d'arrêt s'ajoute un nouveau : nous avons utilisé l'imodium pour la première fois. J'ai fait 2 arrêts d'urgence. Les enfants sur le chemin nous disent " Hello " ou " Namaste " en joignant les mains dans le geste traditionnel. Certains ensuite nous demandent " Pen, sweet, money ? ". Dans un village, Ben a fait l'erreur de sortir un bonbon. Nous avons gardé une nuée d'enfants autour de nous pendant tout l'arrêt. Au déjeuner, nous avons pris un Dahl Bhat et un Plain Rice With Vegetable Curry : peu de différence entre les deux plats. En fait, il semblerai que la carte soit la même tout au long du parcours. Seuls les prix augmentent avec l'altitude, surtout en ce qui concerne les boissons, Coca ou Sprite : normal, il faut intégrer le salaire des porteurs que nous croisons toute la journée, avec 4 ou 5 caisses de bouteilles consignées sur le dos. Ici les porteurs sont courbés en avant et portent leur charge avec une large lanière passant sur le front. Nous, nous avons de gros sacs avec multiples lanières de réglage. Autres différences : nous avons des bâtons de marche et de grosses chaussures, ils ont des tongs. En tout cas ils marchent aussi vite que nous. Revenons au menu : Bénédicte s'est posé un nouveau challenge : manger du Dahl Bhat à chaque repas, le plus longtemps possible. Celui d'aujourd'hui est très bon. Celui d'hier était assez infecte (voire imodium plus haut ?). Sur le chemin, nous avons acheté des petites oranges vertes. Elles sont très bonnes et assez sûres. A 15H, nous sommes arrivés au " Chinese Rainbow Lodge ". Juste au dessus de Syange, il offre une superbe vue sur les rizières et sur une grande chute d'eau. Dans le jardin, 3 tables au soleil (mais plus pour longtemps) et des fleurs pour agrémenter le tout. On ne comprend pas pourquoi les autres trekkers continuent pour rejoindre Syange au fond de la vallée. Les activités de fin d'après midi sont les même qu'hier et sans doute que demain : douche froide, lessive, écriture du journal et un peu de lecture. Ben s'est commandé un nouveau Dahl Bhat. Comment sera-t-il ce soir ?

 

3ème jour de trekking : Syange - Tal, 14/10/2000

(Ben écrit)

Ce soir, c'est à la lampe à l'huile que nous écrivons. Il y a pourtant des ampoules dans la salle à manger mais c'est pour faire genre et attirer les touristes. Nous sommes à 1700 mètres d'altitude et il commence à faire froid le soir, on a mis nos super polaires doublés " the north face " achetés à Kathmandu (90 francs chacune mais c'est des copies). Aujourd'hui, nous avons marché de 8H30 à 16H, en traversant des paysages d'une beauté qui dépasse l'imagination. Le paysage se fait plus sauvage, autour de gorge très profonde mais avec une végétation toujours luxuriante. Il n'y a plus de rizière. Plus on avance, plus c'est beau et bien au dessus de nos attentes. On regrette de ne pas avoir de camescope car les paysages sont tellement vastes, les parois tellement hautes que nous sommes découragés de prendre des photos qui ne rendront pas toute la grandeur qui nous entoure. Ce matin, sur le coup des 11h nous avons vécu un grand moment culinaire : nous avons mangé un Twix ! Un vrai, pas une imitation, mais le " king size " que l'on avait acheté à Londres. Un vrai régal, même si il avait mal supporté le voyage. Vivement demain, il nous en reste un ! Le Dahl Bhat de midi était quelconque. Cet après midi, nous avons continué notre route, il n'y avait plus de soleil, mais la visibilité restait excellente, et les quelques gouttes ne nous ont pas gênés. Après la Dahl Bhat et quand nous avons remis les sacs à dos, un miracle s'est produit : la terrible contracture qui s'est installée depuis deux jours entre mes deux épaules a disparue, je n'ose pas y croire. Par contre, je me suis fait un léger claquage de la cuisse gauche. Ça m'a permis de tester l'huile de massage de l'Himalaya, qui, après application nous donne une incroyable sensation de froid. On verra le résultat demain. Bien que nous soyons en haute saison, nous ne rencontrons qu'un nombre limité de trekers puisque tout le monde avance dans le même sens et que les étapes ne sont pas imposées. Il y a des villages proposant des chambres toutes les une à deux heures de marche. On peut donc faire le trek à son rythme et s'arrêter quand on veut. On rencontre donc une vingtaine de marcheurs par jour dans le même sens que nous et une dizaine en sens inverse. Le trek dans le sens inverse des aiguilles d'une montre est le plus fréquenté avec 150 personnes par jour et par étape contre 10-20 en sens inverse. Ce sont les " originaux " qui rencontre les plus de touristes puisqu'ils croisent les 150 personnes par jour alors que nous, nous sommes plutôt tranquilles, et pouvons discuter avec des trekers que l'on retrouvera le soir dans les lodges ou le lendemain. Ce soir, nous ne mangerons pas de Dahl Bhat mais essayerons la spécialité locale: le potatos-bens-veg-pumpkin. A partir de maintenant, nous marcherons dans des paysages plus arides (nous venons juste de quitter les champs de marijuana). La population sera d'origine tibétaine et nous commencerons à avoir froid.

 

4 ème jour : Tal - Danagyu

(Tony écrit)

Nous avons décidé de nous lever plus tôt pour avoir un peu plus de temps dans les lodges l'après-midi. Réveil donc à 6H15. Nous n'avons pourtant pas pu partir avant 8H. Tal est un village différent de ceux que nous avons déjà traversé. Il est au centre d'une grande surface plane entre les montagnes. Tal signifie " Lac " car cet emplacement était autrefois occupé par un lac. Notre marche commence donc tranquillement sur du plat. Rapidement cependant, la route commence à grimper assez dur. Après avoir traversé la rivière, nous passons au soleil, plutôt contents car l'air était frais. Le paysage a changé, mais reste grandiose. Plus de rizière, mais un paysage de type alpin avec de multiples cascades et ruisseaux. Après la première grande côte, nous nous arrêtons au bord d'un ruisseau (juste avant Karte) pour faire la lessive que nous avions négligée la veille. Nous profitons de la pause pour nous régaler du dernier Twix. Nous n'avions jamais réalisé qu'un Twix était aussi bon. Sur la route, on peut trouver des Mars et des Snickers surtout, pour 60 RS, c'est le prix d'une chambre pour une nuit ! A midi, nous déjeunons avec un couple de suisses. Le gars a voyagé pendant 8 mois, mais en restant assez longtemps dans chaque pays (Indonésie, Australie, Nouvelles Zélande...). Bénédicte a déjà abandonné son challenge de ne manger que du Dahl Bhat (Ben : " C'était idiot comme challenge ! "). Il faut dire que les plats locaux, à base de pommes de terre, courges, haricots sont succulents. Notre mascotte, Frikadelle, le chien fidèle, a beaucoup de succès. Les enfants le repèrent tout de suite sur le sac de Bénédicte, malgré sa petite taille. Nous en avons profité ce matin pour prendre une photo d'une famille qui s'y intéressait. Après une ascension progressive, nous arrivons assez tôt dans l'après-midi à Danagyn. Comme on est les rois sur ce trek, on ne veut pas le faire le plus vite possible, pas question de gagner une étape. On s'arrête donc au " Thakun Hotel " (chambre à 50 RS environ 5 Francs !) qui propose des douches chaudes (attention : au sens népalais, c'est à dire pas glacées !). C'est un peu triste, nous sommes les seuls trekkers. C'est le dernier hôtel de Danagyn, les autres ont dû s'arrêter avant. Au programme ce soir : lessive, puis lecture (Ben est absorbée par " Le lumineux destin d'Alexandra David Neel " et je le suis par " Et on tuera tous les affreux " de Vian). (Ben écrit) Toute la journée, ce n'est que des : " C'est beau, c'est dingue, c'est vraiment incroyable, on est les rois " (surtout pendant la pause Twix). Il fait toujours un temps magnifique, le matin quand on part il n'y a pas un nuage et l'après-midi il y a un vent agréable qui nous rafraîchit sous le soleil. Conditions idéales. Nous venons de discuter avec le cuisto de l'hôtel qui est le seul à parler un peu Anglais. Nous lui avons posé pleins de questions sur le village, la religion,, enfin, nous lui avons dit qu'on était Français et qu'il pouvait nous interroger sur la France s'il voulait. Il n'avait aucune question, 20 ans, et même pas curieux.

 

5ème jour, 8H15 - 12H30 Danagyu - Chame

Aujourd'hui, nous avons vu les hautes montagnes pour la première fois, blanches, imposantes, magnifiques. Nous avons donc pas mal flashé : moi devant l'Annapurna II, Tony devant l'Annapurna II, nous devant l'Annapurna II. A midi nous avons échangé 3 pansements contre deux pommes (nous sommes dans le pays de la pomme). Un gosse (même pas 10 ans) nous a proposé du haschich avec une assurance déconcertante, alors qu'on était à 2 minutes du poste de police. Comme on ne comprenait pas ce qu'il voulait (l'accent népalais), on lui a fait répéter 5 fois et il hurlait " Hasiss !! " à chaque fois. Le soir, nous sommes arrivés à Chame, petit village sympa où il semble y avoir une vie plus animée que jusqu'ici. Il y a une banque ouverte de 10H à 12H et au milieu du village, quelques boutiques proposant de quoi se restaurer et de quoi se réchauffer (gants, bonnets...), le tout regroupé en " Chame Shopping Center ". Il y avait une ambiance très joyeuse car c'était un jour de festival. Vers 16H, toute la population et les touristes se sont regroupés pour admirer les hommes en costumes traditionnels montant des chevaux qui ont défilé dans le village avant de s'élancer les uns après les autres pour tenter de ramasser les écharpes blanches bouddhistes qui étaient sur le sol. Toute la population était amassée sur les deux côtés de la route, très attentive et vibrant à chaque passage. Liesse populaire quand un cavalier a réussi a choper une écharpe, on lui a mis de la poudre rouge sur le visage (?). Nous avons profité de cette ambiance conviviale pour photographier les visages des villageois tous très gais. Nous avons profité de la fête tout comme eux, c'était intéressant de les voir s'amuser dans un contexte différent de l'habituel " hôtel restaurant ". Les villages que nous traversons à présent sont fortement marqués par le bouddhisme, les gens sont d'origine tibétaine, et il y a nombre de temples bouddhistes et murs à prière sur le chemin du trek. A l'entrée des villages, ainsi qu'à leur sortie, il y a un long mur à prière ( il faut passer à gauche) dans lequel se trouvent des moulins contenant des prières qu'il faut faire tourner dans le sens des aiguilles d'une montre. Toutes les constructions sont désormais en pierre avec du bois à l'intérieur(style chalet) dans les lodges où nous nous arrêtons. Nous avons rencontré beaucoup de monde aujourd'hui : de jeunes (comme nous) Savoyards, des " vieux " Français qui ont un porteur, une Américaine avec un porteur, et surtout un Américain avec qui on a bien discuté et qui nous a expliqué comment on vit à L.A. Nous avons également passé la soirée avec les Israéliens que l'on rencontre fréquemment (troisième hôtel commun, ils nous réveillent la nuit...) très sympas malgré tout. Ces discussions avec les autres touristes sont très enrichissantes car elles nous permettent de partager nos expériences du Népal, mais également de comparer nos pays d'origine, nos coutumes, la durée du service militaire (3 ans pour les hommes en Israël, 2 ans pour les femmes puis un mois par ans jusqu'à 34 ans !). comme j'adore poser des questions, j'en profite et j'apprends beaucoup plus que sur le seul Népal.

 

6ème jour : 8H45 - 15H Chame - Pisang

Aujourd'hui nous n'avons rencontre presque personne sur notre route, étant partis relativement tard (les Israéliens nous ont encore réveillés cette nuit). Ce matin, le temps était extraordinaire: grand beau soleil, pas de vent et nous avons tranquillement prix le petit déjeuner sur la terrasse au bord de la rivière, devant les neiges éternelles : le pied. Nous avons traversé tranquillement des paysages de moyenne montagne, surplombée de sommets à 7000 mètres. Les forets étaient magnifiques et rafraîchissantes. L'après-midi, nous avons loupé le creux de la vague formé par une immense falaise de granite qui forme une cuve, pareille aux parois d'un volcan. Ce soir, nous la voyons encore de notre chambre et nous nous demandons ce qu'il y a derrière. Sous notre chambre, il y a un groupe de " Nouvelles Frontières " qui dors sous tente et nous les voyons se peler dans la nuit et le vent (les pauvres). Décidément, nous avons choisi la bonne formule, au chaud dans le " Dinning Hall " de notre gîte à 9 Francs la nuit pour deux avec de l'eau chaude. Tony qui a eu pitié est allé leur dire que peut-être, moyennant finance, ils pourraient profiter de notre douche chaude. Nous attendons notre repas dans notre bijou de chalet en bois, mais il n'y a pas de raclette prévue au menu ce soir. A midi, nous nous sommes lâchés avec une pizza aux champignons locaux et au fromage de yakesse sur pain tibétain : un régal ! (remarque : yakkesse = nak = femelle du yak) Nous ne souffrons pas du mal de l'altitude aujourd'hui. Hier, j'ai eu mal à la tête toute la journée. A suivre... Nous n'avons aucune ampoule et aucune courbature, seulement les clavicules un peu douloureuses à cause des bretelles du sac à dos. Demain s'annonce génial.

 

7ème jour 8H - 17H Lower Pisang - Manang

(Tony écrit)

Comme nous sommes encore en pleine forme, nous avons décidé d'emprunter la route haute entre Pisang et Manang. Plutôt que de rester dans le fond de la vallée, nous grimpons sur le flanc de la montagne. D'abord en pente douce, au milieu des vaches, le sentier grimpe ensuite de façon, plus abrupte. Après une heure de grimpette sévère, nous arrivons à Ghyaru. C'est ici que nous voyons les premiers yacks. Ben pose pour la photo à coté d'un beau spécimen. On nous dira plus tard qu'il faut se méfier de ces bêtes là, mais à ce moment là on ne le sait pas encore ! Ghyaru est un très vieux village qui est rester authentique. Nous sommes partis relativement tard, il n'y a pas trop de touristes dans le village. A l'entrée du village, nous remarquons en contre bas la présence de nombreux enfants. C'est une école et le professeur nous autorise à perturber les cours (de toutes façons, on était déjà entré). Il est 10H, certains enfants mangent du riz, les autres lisent ou écrivent, allongés à plat ventre sur la terre. Nous profitons de l'occasion pour faire des portraits des enfants (un bonbon en récompense pour tout le monde). La classe a lieu de 10H à 16H et les enfants ont entre 6 et 11 ans. Nous partons après 30 minutes, il ne faut pas abuser. Sur le chemin du lemon tea du matin, nous assistons à une autre scène pittoresque : un groupe de villageois bat le millet. Nous prenons quelques photos alors qu'ils font leur pause déjeuné, puis plus tard, lorsqu'il se sont remis à l'oeuvre. Enfin, nous prenons notre thé, sur un toit. Dans cette région, des pièces habitables sont situées au dessus de l'étable et des échelles taillées dans des troncs d'arbres permettent d'accéder aux terrasses, les toits... Depuis notre terrasse, nous avons une magnifique vue sur la chaîne de montagne (ceux d'en bas rate tout ça ! ). De gauche à droite : - Lamjung Himal (6931 mètres); - Annapurna II (7937 m); - Annapurna III (7555 m); - Gangopurna (7455 m). La face nord de l'Annapurna II est particulièrement impressionnante. Après une très longue pause dans ce premier village d'altitude (difficile de faire des photos en évitant les fils électriques ! ), nous partons vers Ngawal, un autre village médiévale. Nous pensions ce village assez proche, il est en fait assez éloigné : il nous faut presque 2 heures pour le rejoindre et nous avons l'estomac dans les talons. J'ai aussi à soulager un autre besoin. Je demande à la patronne où sont les toilettes. Elle me montre du doigt une petite cabane à 400 mètres de là ! Le village est très pittoresque, perdu dans la montagne. Il y a énormément de vent et nous devons repartir car la route est encore longue pour aller jusqu'à Hanang. Nous passons à 3800 mètres et il y a un vent à décorner les yacks ! Nous ne chômons pas sur le chemin de la redescente car nous pensons être en retard. Finalement, nous arrivons à Braga vers 16H30. Nous avons fait très vite et Manang n'est plus qu'à 30 minutes. Pour fêter ça, nous faisons une pause dans une pâtisserie: brownie chocolat pour Ben, gâteau à la banane pour moi : un régale. La récompense d'une grosse journée de marche. Avec le rythme que l'on tient, aller à Manang n'est plus qu'une formalité. Nous sommes ravis de notre journée, nous avons vu de superbes paysages et la vise des Népalais dans les villages d'altitude. Pour couronner le tout, nous trouvons un lodge avec vue sur le lac et le glacier, on nous donne un seau d'eau chaude pour la toilette ! Nous jumelons les sacs de couchage et allons passer une bonne nuit au pied du glacier.

 

8ème jour : repos et acclimatation.

Même si nous sommes allés en altitude hier, il est conseillé de rester une journée à Manang pour que l'organisme s'habitue à l'altitude et à la plus faible concentration d'oxygène. Nous faisons donc une petite grâce matinée. Puis nous partons pour Braga, pour visiter un gompa, et accessoirement pour repasser devant la pâtisserie ! Nous y déjeunons, c'est aussi un hôtel restaurant. Le gompa est fermé, nous ne pouvons voir que son entrée avec 2 statues terrifiantes (représentation de Bairab ?). En repassant dans l'autre sens, nous achetons une part de cheese cake de yackesse (nak). A mourir d'après la spécialiste du cheese cake. De retour à Manang, nous allons à la réunion d'information sur le mal des montagnes, puis nous allons au cinéma ! Dans Manang, il y a plusieurs video center. Ce sont en fait des salles équipées d'un téléviseur et d'un magnétoscope. Tout cela fonctionne avec des générateurs que l'on entend à côté, car il n'y a pas d'électricité à Manang ! Vu le contexte, nous choisissons d'aller voir " 7 ans au Tibet ".

 

9ème jour : 11H - 14H Manang - Kangsar.

Pour aller au Tilicho Lake, 2 étapes sont nécessaires : Kangsar et le camp de base. La première étape est courte mais doit nous mener dans un nouveau village pittoresque. A la sortie de Manang, 2 femmes nous indiquent un gompa. On nous invite à entrer, bien qu'un office soit en cours. 2 rangées de moines (?) se font face. Devant eux, des livres de prières. Ces livres sont constitués de longues bandes de papier calligraphiées. Les feuilles sont regroupées entre 2 planches de bois dont la tranche est sculptée. Nous déambulons autour des moines. Sur les côtés sont entreposés de nombreux livres de prières qui ont l'air très anciens. Au fond du gompa, on trouve un Bouddha entouré de petites bougies et des photos du Dalaï Lama, sur les poutres et les murs des tanghkas. Les moines prient sans trop s'occuper de nous. On a l'impression qu'ils ne prient pas tous ensemble, mais par groupes ou séparément. On ne peut pas prendre de photos pendant les offices et il faut faire un don dans une boite prévue à cet effet. Les moines examinent avec intérêt nos sacs à dos laissés à l'entrée ainsi que nos bâtons de marche. Puis nous partons pour Kanpsor, en empruntant la route haute (on n'est pas des feignants) qui traverse une foret de pins, le sol est jonché d'épine,on se croirait dans les landes ! (Ben ecrit) En nous promenant dans le village, nous pénétrons à nouveau dans un gompa où a lieu un office. Celui-ci est différent, il doit s'agir d'une cérémonie ou d'une fête. Ici, pas de moines, mais des villageois (assez âgés en moyenne) assis contre les murs et agitant des moulins à prières. Nous sommes invités à nous installer à cote des femmes. Puis distribution générale de thé (un délice), de raksi (alcool de riz ou millet), un tesampa chacun (espèce d'énorme congolais, mais c'est une farine d'orge grillé, très bon en porridge avec du miel), puis en guise d'apéritif, pop corn et chips de toutes les couleurs. On observe et on fait pareil,, on mange tout. Enfin, nous avons droit au fameux thé au beurre, soit de bouillon salé, bof. La voisine de Tony n'a pas l'air très éveillée, mais elle apprécie le thé au beurre et lèche avidement sa coupe. Nous assistons ensuite aux chants, un vrai régale, une vraie émotions, un son cristallin très émouvant. On pense alors aux films " Himalaya l'enfance d'un chal " et " 7 ans au Tibet " vu la veille. Les moulins à prières n'ont pas cessé de tourner le soir, nous mangeons avec quatre Français et ne manquons pas d'évoquer les bons plats de chez nous : saucissons, bœuf bourguignon, blanquette de veau, tartiflette... Ceux qui sont partis depuis longtemps se renseignent sur les derniers exploits de l'équipe de France de foot, on n'est pas Français pour rien... (Tony écrit) à l'heure ou normalement nous sommes déjà couchés (20H30), nous faisons exceptionnellement une sortie. Avec la lampe de poche, nous rejoignons une grange dans laquelle sont entassés des villageois et une quinzaine de touristes. Sur une scène (!!!) des femmes et des enfants exécutent des danses tibétaines, dans leurs habits traditionnels. Les femmes danses en rond, très lentement, comme on avait pu le voir en Amérique du sud. Nous ne comprenons pas trop le sens de la fête, il semblerait que la fête ait été initiée par un groupe d'américain et d'anglais. A la fin de la fête, nous sommes invités à faire une donation. L'argent doit servir a construire un nouveau stupa. Le nom des donateurs ainsi que le montant du don sont lus par le speaker du village. Nous nous sommes regroupés sous le nom de Chirac (ce qui signifie " couverture " en Népalais).

 

10 ème jour : 7H45 - 14H15 Kangsor - Tilicho camp de base

L'étape du jour doit nous mener au camp de base du Tilicho Tal (Tal signifie lac en Népalais). Il y a deux routes pour s'y rendre: route haute et route basse. Nous choisissons bien sur la première qui offre les plus beaux points de vue. Cette route nous mène de 3700 mètres à presque 4800 mètres, avant une grande descente pour rejoindre le camp de base, à 4200 mètres. Nous avions prévu de partir avec un groupe de 4 personnes, mais ils partent avant même notre petit déjeuné. Nous partons à 7H45 sans vraiment imaginer les efforts qui nous attendent. En montagne, en effet, pour aller d'un point à un autre, on passe le plus souvent par de multiples montées et redescentes. C'est ce qui nous est proposé pendant les deux premières heures. Après l'intersection entre la route du bas et celle du haut, cela devient plus simple : ce n'est plus qu'un interminable montée avec comme objectif le drapeau de prière que nous voyons depuis le matin. Ce drapeau, il ne semble pas si éloigné, et surtout pas si haut. Pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence : nous marchons et il ne se rapproche pas beaucoup. Et à l'heure où nous le touchons, le GPS est catégorique : 4748 mètres. Le point de vue est saisissant : nous surplombons la vallée et pouvons voir jusqu'à Manang. En face de nous s'élève la Grande Barrière (nom donné par Herzog en 1950). Enfin, nous discernons bien le sentier qui le lendemain doit nous mener au Tilicho Lake. Nous prenons des photos de tout ce qui nous entoure, dans le but de construire un panoramique. Il ne fait pas très froid, nous restons au sommet pendant une heure. Une descente vertigineuse dans du gravier nous mène ensuite, en presque une heure, au camp de base, 600 mètres plus bas.

 

11 ème jour : 6H - 15H30 Camp de base - Tilicho Lake - Kangsaar

Certains devaient partir à 4H pour voir le lever de soleil depuis le lac. Nous préférons partir à 5H30, puis finalement à 6H (il fait chaud dans nos sac de couchage, surtout quand ils sont jumelés). Au moment du départ, mauvaise surprise, le temps est très couvert. Nous hésitons à nous recoucher, mais partons tout de même. A 6H du matin, à peine levés, et sans petit déjeuné (trop tôt pour les cuisiniers), c'est difficile de se retrouver avec un sac a dos devant une pente à 35° et un dénivelé de 1000 mètres. Bénédicte n'a pas de sac et gambade devant. Le haut du sentier s'enfonce dans les nuages mais nous poursuivons. De temps à autre, un trou dans les nuages découvre le Tilocho Peak (7134 mètres), une portion de la Grande barrière qui nous surplombe. A un moment, nous entendons un grondement mais ne savons s'il s'agit du tonnerre ou d'une avalanche. Nous accentuons le rythme. Sur la route, nous apercevons 5 blues sheeps (de loin, cela ressemble à des bambis des montagnes). Nous allons si vite que nous sommes arrivés au lac à 8H30 (2H30 de marche alors que 3-4 heures étaient annoncées dans les guides) et nous nous apercevons que nous sommes les premiers. Au sommet, le ciel est bleu mais l'air est très frais. Nous voyons même quelques flocons de neige. Le temps de faire quelques photos et nous avons les doigts gelés. Nous redescendons ensuite tranquillement et croisons beaucoup de monde. C'est bon de descendre quand tout le monde monte ! Au camp de base, nous prenons un peu de repos et mangeons, puis repartant du bon pied à 12H30. Pour retourner à Kangsar, nous empruntons cette fois la route du bas. Elle est également très impressionnante car le sentier et à flanc de montagne et la pente est très abrupte, des roches énormes semblent sortie du sentier. On se croirait dans un tableau de Dali. Certains passages feraient peur à une chèvre des montagnes ! Et pour corser le tout, il arrive que des pierres déboulent de la pente; il vaut mieux ne pas être sur leur chemin. La route nous semble très longue, surtout sur la fin. Nous pensions n'avoir que de la descente mais cela n'arrête pas de monter et descendre. C'est vraiment frustrant de grimper 150 mètres de dénivelé pour les redescendre juste après ! Nous voyons le chemin parcouru la veille, en montée, et il nous semble incroyable que l'on ait pu le faire. A 15h30, après 3 nouvelles heures de marche à un bon rythme, nous sommes de retour au Laxmi Hôtel. Je retrouve mon stylo perdu 2 jours plus tôt, sans doute grâce à la perle Bouddhiste porte-bonheur acheté à Mansang (mais fabriquée en Inde à Bombay !). La patronne nous donne une bassine d'eau chaude pour la toilette et nous prépare une noodle soup et un vegetable spring roll. (Ben écrit) Tout va donc pour le mieux. Le trekk du Tilicho Lake nous a ravis et exténués. Nous nous retrouvons à la table d'un couple de bénévoles qui travaillent à l'hôpital de Pokhara depuis le début de l'année et pour plusieurs années. Ils sont ravis de leur expérience et apprennent le Népalais. Cependant, ils déplorent une chose : tous les Népalais qu'ils rencontrent leur demandent de l'argent et associent automatiquement " blancs = riches ". Toutes les conversations qu'ils ont avec des Népalais tournent autour de ce sujet (" You don't need such money ").

 

12ème : 8H30 - 15H Kangsor - Gunsang

Petite journée aujourd'hui : grasse matinée jusqu'à 7H30 puis après un succulent tibetan bread avec de la confiture maison, nous redescendons tranquillement sur Manang (2H). Nous retrouvons notre Hôtel et récupérons le sac que nous y avions laissé. Nous nous reposons sur les transats et bois sur la terrasse, vue sur le glacier Gangapurna. Tony bat un nouveau record : 45 minutes pour laver 4 paires de chaussettes, 1slip, 1 soutien gorge et 2 T-Shirts. Il paraît que l'odeur est dure à faire partir, il faut dire que cela fait 3 jours que l'on n'a pas fait de lessive ! Après notre pause déjeuné, nous nous approvisionnons en bonbons (mentos) et repartons pour une étape de 1h30 vers Gunsang, avec de superbes vues sur les montagnes. Au passage, nous achetons un collier pour Tony, collier bouddhiste en corne de yack (5,5 Francs) genre guerrier. Nous prenons notre douche dans une cabane ventée (il fait un froid de canard) à l'aide d'une cuvette d'eau chaude pour 2. De la cabane, vue sur les sommets Hymalaniens. Il ne faut pas demander trop d'eau chaude car elle est chauffée avec du bois et nous ne voulons pas participer à la déforestation. Au dessus de 3000 mètres, les arbres se font rares, au dessus de 4200 mètres, il n'y a plus d'arbres du tout. Ce soir, nous sommes dans un hôtel très coquet avec bosquets de fleurs en plastique sur les tables et dans les chambres. L'hôtel a 20 ans et la patronne se plaint de l'ouverture d'un concurrent juste à coté depuis un mois qui lui prend tous ces clients car d'un aspect plus moderne et plus confortable. Nous on a préféré l'authenticité. Nous avons eu la chance de voir préparer le thé au beurre tibétain, mélange d'eau, de lait, beurre et sel plus quelque chose ?, le tout battu dans un long fourreau en bois à l'aide d'un bâton. Cette préparation n'est pas sur le menu, usage exclusif des locaux, je ne suis pas sûre qu'elle soit du goût des occidentaux. Tony passe la fin de l'après midi à travailler un os de yak qui fait parti de mon collier et dans lequel on essaye de faire passer un fil plus large.

 

13ème jour : 8h - 15H Gunzang - Thorung Pei

(Tony écrit)

Après le maintenant traditionnel tibetan bread, jam, black tea, nous prenons la route pour une étape assez longue. Il fait toujours grand soleil et nous profitons encore de superbes vues sur Annapurna IV, Annapurna III, le glacier et Gangapurna. La montagne autour de nous est devenue aride; les flancs de montagne sont couverts d'une végétation âcre-jaune. Nous arrivons à Yak Kharka, ce qui signifie " Paturages des Yaks ". On vend ici du fromage au lait de Yak et nous en achetons un peu. C'est délicieux; cela ressemble à de la Tome de Savoie. Juste avant le village, nous avons observé aux jumelles des blue sheeps (ou mountain goats). Des porteurs qui nous suivaient profitent des jumelles et sont ravis. Un peu plus loin sur la route nous passons près d'un groupe de yaks. Ce sont des animaux très impressionnants au pelage très fourni (noir ou beige). Pour rejoindre Thorung Phedi, un nouveau sentier a été dessiné; il passe sur les hauteurs ( ~ 4620 mètres) puis redescend vers le camp de base. Lorsque nous arrivons, il y a déjà énormément de trekkers (la plupart sont partis de Letdar). On nous propose d'abord une tente (glagla) puis finalement on trouve une chambre avec deux lits. Passer les commandes pour manger n'est pas une sinécure. Vivement demain soir, on aura un vrai lodge. La dining room n'est vraiment plus assez grande pour faire face à l'afflux des touristes (de nouveaux bâtiments sont en construction). Résultat : la pièce est bondée et les cuisiniers n'arrivent pas à fournir assez rapidement. Nous passons plus d'une heure debout à attendre nos 4 oeufs durs et nos assiettes de potato + vegetable. Pour ajouter à l'inconfort de la pièce, les fumeurs sont entrés en action et rivalisent avec le graillon de la cuisine. Finalement, nous obtenons 4 petits pains, puis les oeufs, et finalement nos assiettes que je ramène dans la chambre à tâtons dans le noir. Là, nous mangeons dans un froid de canard, à ne pas mettre un yéti dehors. Nous jumelons nos duvets, dormons avec nos sous-vêtements techniques et polaires. On se réveille au milieu de la nuit : on étouffe. Réveil à 5H.

 

14ème jour : 6H30 - 15H30 Passage au Thoung La (5400 mètres - 9H45) Thoung Pédi - Jarkhot

(Ben écrit)

La montre sonne à 5H. Il fait nuit noire, la chambre est gelée, on reste au chaud jusqu'à 5H30. Après avoir avalé notre petit déjeuné (2 tasses de thé chacun et une tasse de muesli-lait pour deux), nous partons à 6H30, le soleil n'est pas encore levé mais il fait jour. Il semble que nous soyons dans les derniers. Objectif : monter vers le Thoung La à 5400 mètres (+900 mètres de dénivelé) puis redescente à 3500 (-1900 mètres). La première heure est la plus difficile car très abrupte, nous avançons lentement en contrôlant notre respiration (on souffle comme des boeufs). Nous avons froid au visage car il n'y a pas encore de soleil et un petit vent. Après 45 minutes, nous atteignons le dernier hôtel (4800 mètres), et le pente commence à s'adoucir. L'air se fait rare et nous avançons très lentement. Nous doublons pas mal de monde car après le Tilicho Lake, nous sommes bien entraînés. A 5100 mètres, nous faisons une pause de 15 minutes pour savourer nos Crunch (attention aux couronnes, ils sont gelés). Nous ne buvons que très peu car l'eau dans la gourde est glacée et cristallisée. Nous doublons de plus en plus de monde après 5000 mètres et il commence à faire chaud dans nos polaires. Nous ne pouvons utiliser nos lunettes force 4 car il y a trop de vent et elles isolent moins que nos lunettes Oakley couvrantes. Dire qu'on les avait faites faire exprès pour ce grand jour ! Nous utilisons tout de même le collyre et l'écran total. La dernière demi-heure se fait lentement, il y a beaucoup de monde sur le chemin et nous les encourageont en leur donnant l'altitude de notre GPS qui reste allumé. Ambiance très conviviale ! Enfin, après 3h15 d'ascension (pour 4-5 heures dans les guides), nous atteignons enfin le col, en ayant bu ½ litre d'eau à deux. Nous sommes heureux (on l'a fait !), d'ailleurs tout le monde est content et nous assistons et participons aux traditionnelles séances photos, après avoir dégusté le thé le plus cher du Népal (5 Francs) et avalé nos Snickers chèrement payé au camp de base. Le paysage est désertique, rocailleux et sans végétation, mais nous voyons tout prêt les hautes montagnes et les falaises. Deux Français que nous voyons sur la neige montent sur un sommet à plus de 6000 mètres. Un groupe d'Allemand effectue le tour des Annapurna en VTT. Après avoir beaucoup porté leurs vélo jusqu'ici, ils obtiennent enfin ce qu'ils attendaient : le descente jusqu'à Pokhara ! Après 45 minutes à savourer notre exploit (!!!), nous repartons pour une interminable descente jusqu'à Muktinoth (3H30) avec quelques pauses et les genoux qui commencent à se faire sentir. La descente est parfois très abrupte et glissante et nous nous faisons dépasser par des porteurs Népalais qui portent parfois plus de 40 kilos (ça ne doit pas être facile avec des tongs !). Nous arrivons à 14h30 à Muktinoth, ville dortoir très laide et, malgré mon immense fatigue (je suis exténuée, je dormirai bien ce soir), nous continuons jusqu'au village suivant à 45 minutes : Jarkhot, authentique et charmant, agrémenté à 3550 mètres d'un parc avec de magnifiques arbres et une vue imprenable sur la vallée. On croit rêver. Nous nous installons dans un lodge, lui aussi très authentique (nous fuyons les lodges trop modernes, même si plus confortables). Nous rencontrons un groupe de Belges et de Français qui reviennent d'un trekking dans le mustang. Nous dînons avec eux : ils sont extrêmement sympathiques et nous racontent leur voyage au mustang : paysages magnifiques, culture tibétaine très marquée, rencontre avec le roi et son premier ministre... Ils sont enchantés. Un médecin est parmi eux et effectue une mission scientifique sur l'altitude et les effets sur l'organisme. Un des Belges est cinéaste est nous promet de nous donner des bons plans là où nous allons faire de la plongée et va essayer de nous fournir en pellicule Ilford (il connaît le patron !). On verre bien. Nous passons une très bonne soirée en leur compagnie. Très bonne nuit, sur des lits recouverts de magnifiques tapis tibétains. Nous sommes revenus à une altitude raisonnable.

 

15 ème jour : 12H - 15H Jarkhot - Kagbeni

Nous voyons une dernière fois les Belges au petit déjeuné et partons visiter le village (sans sacs). Nous sommes charmés par ce village médiéval perché sur une colline au milieu de la vallée. Nous avons du mal à partir et prenons notre temps pour faire de belles photos. Nous sommes sur le chemin du départ lorsque nous entendons le son grave des cornes qui annoncent la venue d'un Lama. Tout le village est en émoi, l'encens brûle dans les rues. Le Lama arrive sur un cheval; escorté de nombreux autres moines et de femmes qui ont revêtus une coiffe sertie de pierres turquoises et chantent en l'honneur du Lama. Nous décidons de suivre la procession jusqu'au monastère en haut du village. Une haie d'honneur formée des femmes d'un coté et de jeunes villageois de 3 à 12 ans en habit de moine tibétain de l'autre coté accueillent le Lama et les monks qui pénètrent dans le temple. Nous prenons quantité de photos, surtout des petits monks qui sont fortement intéressés par notre appareil photo. Je passe une tête dans le temple sans y pénétrer : le Lama, assis plus haut que le reste de l'assemblée est en train de dire un sermon. Les monks ainsi que les personnalités religieuses du village sont assis par terre, boivent du thé et mangent des biscuits que leur apporte une femme. C'est au tour du " chef " du village de prononcer un long discours. Puis certains villageois entrent dans le temple, s'approchent du Lama et lui présente l'écharpe blanche des Bouddhistes. Le Lama les bénits en leur mettant l'écharpe autour du cou. Tony est allé chercher au fond de son sac l'écharpe blanche qu'on lui a donné à Kongsor. Lorsque le Lama sort du temple, il est le seul à lui présenter l'écharpe paumes des mains retournées (10 minutes de répétition pour ne pas se tromper de geste !). Lorsque le Lama le béni, j'immortalise ce moment d'une belle photo. Paroles du Lama : " Hello, where do you come from ? " Tony est dans tous ses états... Puis avec l'aide d'un guide Népalais, nous discutons avec le responsable du centre médical : il nous explique qu'il s'agit d'un Lama Très important qui vient de l'Inde, du monastere du Dalaï Lama, qui parcourt la vallée et le Mustang pour préparer la venue, l'année prochaine, d'un Lama encore plus important. Le guide nous écrit le nom du Lama en Népalais. Pendant toute la cérémonie, j'ai observé le Lama et les monks qui l'accompagnent. Il est étonnant de remarquer comme ils ont l'air érudits, savants, sereins quand on les compare aux populations locales. Ils ont l'air d'intellectuels venant prêcher auprès des populations païennes. Nous comprenons que le Lama a parlé en Tibétain et que les gens d'ici comprennent cette langue. Enfin, quand tout le monde est parti, nous montons sur le toit du monastère pour y admirer la vue sur toute la vallée. Nous avons du mal à partir, enfin. Sur le chemin, je m'achète un magnifique bracelet en os de yak (?), pour fêter cette magnifique journée.

 

16 ème jour : 10H - 16H Kagbeni - Marpha

(Tony écrit)

Mauvaise surprise au réveil, le temps est Très nuageux. Avant notre départ à 10H, nous visitons le village médieval de Kagbeni. Kag- signifie " corbeau " et -beni " confluent de deux rivières ". Au nord de Kagbeni, on voit le Haut Mustang dont l'accès est réglementé. Un peu Après notre départ, nous approchons un groupe de vautours (ils sont une quinzaine) qui se partagent une charogne au bord de la rivière. La route vers Jomsom est assez ennuyeuse. Nous marchons dans le lit de la rivière et il y a énormément de vent. Les paysages ne nous plaisent pas vraiment : montagnes chauves, pas de végétations... Le paysage est plus beau dans l'autre sens. A Jomsom, nous déjeunons dans le même restaurant que Jimmy Hendrix en 1967. Nous y rencontrons deux Allemands (un couple) convertis au Bouddhisme. L'homme a revêtu la tenue bouddhiste. Ils ont l'air un peu azimutés; en tous cas, ils ne nous font pas la même impression que le Lama rencontré la veille. La route de Jomsom à Marpha n'est pas Très intéressante non plus. Cependant, la végétation réapparaît lorsque l'on s'approche de Marpha. Marpha est un village très propre, les rues sont dallées. La rue principale est occupée par de nombreux vendeurs de bijoux tibétains (il y a un village de réfugies tibétains tout près). Nous achetons un pot de confiture d'abricot maison. A Marpha, il y a un centre d'horticulture et l'on y cultive des abricots, des pèches et surtout de nombreuses variétés de pommes. Nous dînons avec des Allemands, des Anglais, un Australien, un Écossais à la voix grave dont nous ne comprenons pas un mot. 17 ème jour : 8H30 - 15H Marpha - Keloporm Aujourd'hui, nous retrouvons la végétation (foret de pin), la chaleur, les montagnes himalayennes mais il y a encore beaucoup de vent et donc de poussière.

 

18° jour 9h-16h30 Kalopani-Dana

Exceptionnellement nous nous sommes couchés tard (21h15). Nous avons discuté avec un australien et un américain très sympas. L'américain pensait que les enfants népalais avaient un grand désir de s'éduquer, parcequ'ils demandent toujours des "pens" (hello pen ! ). Pour nous c'est plutôt qu'ils savent que nous préférons donner des stylos à de l'argent ou des bonbons. A peine couchés, une véritable tempête à commencé. Nous nous sommes relevés pour récupérer nos affaires sur le fil à linge, avant qu'elles ne soient envoyées au sommet de l'Anapurna I . Dehors, les occupants de deux tentes replantaient leur sardines. Nous nous sommes réveillés plusieurs fois dans la nuit. Les tentes avaient disparues, et le vent était toujours aussi violent. L'isolation n'était pas parfaite, le vent faisait se lever le rideau derrière notre fenêtre fermée. A 8h, nous nous sommes réveillés couverts de poussière! (passée par on ne sait ou autour de la fenêtre). Le temps de tout nettoyer, nous avons finalement décidé de partir, toujours dans la tempête. Dans certains villages, des toits étaient endommagés ou arrachés. Pour affronter la poussière, nous étions couverts de la tête aux pieds. Capuche serrée, lunettes couvrantes et foulard sur le nez et la bouche. Des nuages de poussière s'élevaient de certains flancs de montagne; sujet à glissement de terrain. Après 3h de marche, nous sommes arrivés dans une partie de la vallée plus verte et moins venteuse. C'était une journée de descente, mais avec quelques montées agréables. Au fur et à mesure que la température s'élevait, la végétation changeait avec l'altitude. Nous avons surplombé la rivière toute la journée, quelquefois au milieu des pins, pour finalement arriver dans une région plus habitée, ou le riz est de nouveau cultivé. Malgré les jolies chutes d'eau, nous n'avons pas voulu nous arrêter à Rupse Chahara, et le soleil était déjà caché derrière les montagnes et les hotels peu avenants. Nous avons marché une heure de plus pour rejoindre Dana, ancienne capitale du Mustang (c'est aujourd'hui Jonsom). Les superbes fenêtres de certaines grandes maisons témoignent de ces temps glorieux.

 

-19° jour -7h45 (exploit)- 16h15

Le Dahl Bath d'hier soir était un vrai délice : les légumes étaient une sorte de ratatouille et on en a eu 2 fois. Meilleur rapport qualité prix pour l'hotel Kabin pour l'instant! Départ pour Tatopani où nous arrivons vers 9h et reprenons un petit déjeuner avec yaourt (!). Les sources chaudes ne nous tentent pas, mais l'hotel Doulagiri est très sympa, style Bali. Nous prenons le chemin du camp de base dans une nouvelle vallée, puis rapidement de l'altitude dans un paysage de larges champs de riz et de cultures en rizières, magnifique, très vert, nous passons dans des villages pittoresques assez importants. Le chemin monte fort et nous gravissons des escaliers formés de pierres, beaucoup ressemblent à du marbre. Nous logeons dans un lodge plus que basique avec 3 autres français ininteressants et vulgaires (j'y vais un peu fort) et fumeurs.

 

20° jour -8h15-11h30

3 heures de rude montée ce matin pour atteindre Ghorepoin à plus ou moins 3000 m, récompensés par une vue extraordinaire sur le massif Hymalayen. Nous nous installons au "Super vieux hotel" qui porte bien son nom et repos l'après-midi : lecture, douche, lessive, autour de bonona lassi . Bouffe excellente, hotel très bien tenu. Toilettes occidentales et moquette. Demain on se lève tôt pour admirer la vue à 3200m de Poon Hill, lever de soleil sur les cimes enneigées.

PS : bouffe vraiment excellente. Essayer absolument le taco with freed rice. Vue depuis la terrasse du lodge: chaine du Dizulagiri, vallée, puis Nigiri, Annapurna I et Annapurna south.

 

21° jour : 9h15-15h15 et Poon Hill Lever à 5h, départ à 5h30 pour Poon Hill.

Après 45mn de montée dans la pénombre, nous arrivons en haut de la colline, d'où nous avons une superbe vue sur la chaine du Dizulagiri et la chaine des Annapurnas, y compris le Machhapuchare que l'on ne voyait pas d'en bas. Tout le monde monte en même temps pour voir le lever de soleil, mais arrivés en haut il faut attendre dans le froid que les montagnes soient bien éclairées. Et les appareils photo n'entrent en action qu'à 7h. Pour nous, donc il vaut mieux partir à 9h, on évite ainsi la foule et le paysage est superbe et éclairé à l'arrivée. Retour au lodge à 7h45 pour un super petit déjeuner. On se demande si on ne va pas rester ici une journée de plus, mais finalement les sacs à dos nous appellent. A 9h15 nous nous enfonçons dans une superbe forêt de rhododendrons. Le sentier s'élève rapidement et nous nous retrouvons dans les nuages! Dommage, car d'ici la vue doit être superbe. De temps à autre, un trou dans les nuages nous permet de constater que nous nous rapprochons de l'Annapurna South. Nous plongeons ensuite de l'autre coté de la colline. Après Denrahi, nous marchons dans des gorges très humides. Dire qu'il y a quelques jours les montagnes étaient désertiques! Les pierres et la terre sont humides et il faut être prudents car le sentier descend de façon très abrupte. nous croisons ou dépassons de nombreux groupes mais tous s'arrêtent après la rude montée qui mène à Tadapani Nous poursuivons, et après une nouvelle forêt de rhododendrons (infectée de sangsues pendant la mousson), nous débouchons sur une large vallee cultivée .Nous devons traverser cette vallée, mais à la fin de cette descente, nous trouvons un lodge dont le jardin est bien fleuri, nous décidons de nous poser là et de garder la montée pour demain . Nous passons la soirée avec un couple de hollandais et un anglais.

 

22° Jour : 8h30 - 16h.00 - 2 Novembre

Réveil à 6h40 mais cela ne sert à rien, car nous partons 2h après. Petit déjeuner au soleil, mais les tibeton bread et pancake nous sont servis avec un arrière gout de kérosene! Aujourd'hui pas de limite, car nous célébrons notre 10° anniversaire! (déjà). Nous partons à flanc de montagne avec une vue grandiose sur les rizières. L'Anglais nous rejoint bientot et nous continuons jusqu'à Chous-camp et, de là nous changeons de vallée pour monter plein nord vers le camp de base. Vue magnifique sur le Machhapuchare avec son sommet en forme de queue de poisson, le plus beau sommet pour l'instant. Pause Twix pour fèter notre anniversaire, un chacun! Dahl Bath énorme après avoir monté une côte interminable. L' après midi nous continuons la foret à flanc de montagne, monter puis descendre, monter puis descendre vers Bourboo, qui est en fait l'addition de 6 guesthouses sans aucun charme. Nous fèterons dignement notre anniversaire quand nous seront à Pokhara....

23° jour - 7h30 -15.h

Réveil à 6h15, nous voulons faire une grosse journée de marche pour rejoindre le Machhapuchare base camps. Au départ de Bamboo , nous retrouvons Valentine et Alain, les deux suisses que nous avions rencontré sur le début du trekk, puis perdu de vue à partir de Manang car ils ne faisaient par le Tilicho Lake.Nous démarrons sous le soleil, mais il fait assez frais car le sentier serpente dans la forêt,et le soleil ne donne pas encore dans la vallée escarpée et encaissée. Nous passons plusieurs torrents et nous pouvons admirer de jolies cascades. Une fois le soleil arrivé dans la vallée le sentier grimpe vers Himalaya ou nous faisons une pause thé. Nous essayons de convaincre les suisses de pousser jusqu'au camp de base(plus ou moins 6h de marche). Nous repartons tranquillement vers Denrali, le sentier grimpe de façon escarpé. Rapidement, les nuages nous ratrappent, nous sommes dans le brouillard et n'avons plus aucune vue sur le Machhapuchare qui doit ètre juste au dessus de nos têtes. A Denrali, nous faisons la pause double Dahl Balt. Il n'y a aucun intéret à rester ici toute l'après-midi dans le brouillard, et Valentine et Alain ont décidé de nous suivre 2h de marche dans le brouillard nous menant au camp de base de Machhapuchare à 3700m. Sur le chemin, nous croisons plusieurs torrents et couloirs d'avalanche. Le paysage doit être superbe, mais on ne voit pas à plus de 50m, les avalanches très fréquentes ont rendu le terrain très accidenté. Nous espérons voir un peu plus de chose au retour. Les nuages arrivent généralement en début d'après-midi. Arrivés au lodge, nous nous infligeons une toilette glacée. Une bassine d'eau bouillante nous est fournie, mais il doit faire environ 5 degrés dans ce qui fait office de salle de bains. Ce soir, nous ne sommes que deux à être propres dans le living-room! Ici les prix sont exorbitants,ceci n'a rien à voir avec les restaurants d'altitude des Alpes. Ici la spécialité locale est le "mars roll", c'est un beignet de pate frite autour d'un mars, d'un snickers, d'un twix ,ou (rare) d'un bounty. Nous n'avons pas encore essayé.

24° jour- 7h - 8h.30

Réveil à 6h, le petit déjeuner est prèt. Nous partons bientot à 7h pour la derniere ascension. Nous sommes équipés contre le froid, le soleil n'est pas encore levé. La pente jusqu'au camp de base de l'Annapurna n'est pas très rude, mais il est difficile de respirer facilement (manque de d'acclimatation 1400m de dénivelé hier) .Devant nous les Annapurnas sont déjà éclairés d'une forte lumière. Pour économiser les mouchoirs j'apprends à me moucher à la népalaise, c'est à dire en soufflant d'une narine le doigt sur l'autre narine.pratique finalement. Arrivés à 8h30 au camp de base, spectacle éblouissant nous nous retrouvons au milieu d'un cirque de sommets enneigés, le plus élevé étant l'Annapurna.I (plus de 8000m) Valentine et Alain nous rejoingnent bientôt, on prend une chambre pour pouvoir admirer le lever de soleil demain matin. Grimpette au pied du glacier d'où l'on jouit d'une vue encore plus impressionnante. Dangereux car glissement de terrain provoqué par les moraines On ne peut plus partir mais sommes finalement invités à quitter notre perchoir et redescendre vers 11h30 car les nuages arrivent rapidement. A 12h30 le camp de base est envahi par le brouillard à couper au couteau, aucune vue à 10 mètres. Déjeuner puis sieste dans notre dortoir à quatre (finalement). Lecture autour de la table commune avec un groupe d'italiens qui commande des pizzas.

 

25°jour-9h-15h

Le réveil sonne 3 fois en 1 minute à 5h45 dans le dortoir. Nous nous " précipitons" dehors et déjà le spectacle est très beau même avant le soleil, car les contrastes sont forts. On se gèle mais vers 6h20, le soleil commence à éclairer le haut des Annapurnas d'un orange intense. Vraiment impressionnant, on ne regrette pas d'avoir passé la nuit là. Bientôt une large bande cerne le haut de l'Annapurna I. Petit déjeuner au chaud, puis on traine dehors, le camp de base n'est sous le soleil qu'à 8h15. Difficile de quitter un tel lieu mais à 9h, nous partons avant que les nuages de midi de nous empèchent d'admirer les vues sur la vallée qu'on avait manqué à l'aller. La descente dans la vallée est magnifique, très profonde, les falaises sont très abruptes et très hautes, recouvertes d'une végétation jaune ocre, avec le blanc immaculé des sommets qui montrent le bout de leur nez parfois. Une des plus belle vue du trekking, heureusement qu'il y a un aller-retour sur cette partie.

 

26° jour -9h-15h Dovan- Sinuwa

Journée très très petite forme. Bénédicte craque nerveusement et physiquement. Le roasti fromage et oeufs d'hier soir est mal passé et elle s'est levée pour vomir dans la nuit. Valentine et Alain sont partis tôt, avant que l'on ne sorte de la chambre, ils ont laissé un mot nous disant qu'ils allaient jusqu'à Chomrong Hélas nous n'avons pas pu les y rejoindre. Bénédicte était assez faible et n'a pas trop apprécié les grimpettes de la matinée. Au mal au coeur a suivi le mal au ventre. Nous avons fait beaucoupde longs arrets pour finalement nous arreter à Sinuwa, dans un joli lodge. Nous avons été les premiers clients de la journée et avons une superbe chambre avec de larges baies vitrées et une vue sur le flan de montagne sur lequel s'étale Chomrong

27° jour - 8h-15h30 Sinuwa-Ghandruk

Le beau temps, la forme et le moral sont revenus auhourd'hui. Le début de matinée est plutôt physique,Sinuwa et Chomrong se font face, entre les deux le torrent, 400 à 500 mètres au dessous. On commence donc par une bonne descente, puis un interminable escalier de pierre zigzague sur le flan de montgne.Dans Chomrong; au milieu de l'ascension, nous avons la bonne surprise de retrouver Valentine et Alain et nous faisons donc route à nouveau ensemble. De Chomrong, le Machhapuchare (queue de poisson en népalais) est encore plus beau que depuis le sanctuaire. Les flans de montagne sont cultivés en terrasse,on trouve principalement une céréale appelée Tapei en népalais (du millet);c'est utilisé quelquefois pour faire une soupe qui remplace le Dall dans le fameux Dall Bath. De Chomrong, plusieurs trajets sont possibles pour rejoindre Ghandruk. Nous choisissons le trajet qui présente le moins de dénivené. Un sentier peu fréquenté passe à flan de montagne. Nous ne le regreterons pas : aucun touriste croisé dans la journée! Vers midi nous nous arrêtons au milieu des champs; un homme a quitté son champs, un bébé sous le bras pour nous proposer de boire quelque chose. Il fait aussi des noodle soupe nous faisons donc notre pause déjeuner car il n'y a plus de village avant Ghandruk. les paysages sont superbes : grande vallée avec les hautes montagnes en arriere plan (Annapurna South,Hinchicili ,Machhapuchare) végétation luxuriante, champs en terrasse. Le sentier est très agréable, peu pentu jusqu'à 14h. Puis il faut faire un dernier effort, traverser une petite vallée pour rejoindre Ghandruk. Ghandruk est disséminé sur 300m de dénivelé. Un escalier de pierre serpente, c'est assez fatiguant d'autant que l'on n'a plus rien à boire! A Ghandruk, nous trouvons le trekker's Inn, élu lodge de l'année à 3 ou 4 reprises. Nous prenons les dernières chambres libres, elles sont avec salle de bain! Pour notre dernier lodge sur le trekk, c'est le grand luxe.

28° jour -10h -15h Ghandruk-Pokhara

Dernier jour de trekk. Lever tôt le matin pour visiter le village Gurung de 7000 hab. Village très joli très soigné et très calme, sur 200 à 300m de dénivelé sont baties les maisons. Les hommes portent un sac croisé sur le devant. Puis petit déjeuner avec Valentine et Alain qui nous photographient en gros plan (pour les parents). ça fait bizarre de terminer le trekk aujourd'hui, il fait très beau, la campagne est belle.Après avoir dit au revoir aux suisses (qui rentrent le lendemain), nous descendons tranquillement les 1200m pour atteindre Noyolpul et sa route principale. Incroyable vallée couverte de rizières tranquilles. Aujourd'hui, nous assistons aux travaux des champs, ramassage et séchage du riz et du tapei. A 15h nous sautons dans un bus qui nous ramène à Pokhara en 1h30. Les premiers bruits de voiture en circulation sont insuportables, mais malheureusement, on s'habitue vite. Le taxi nous emmène dans le centre touristique, au bord du lac. On pensait arriver dans une sorte d'oasis, genre Annecy! Il y a encore beaucoup de travaux de bitume a effectuer... Hotel sans charme dans un restaurant tibétain. Puis consultation de nos messages, mais c'est très ruineux, 7 fois plus cher qu'à Kathmandu (7 Rs la minute).

 

RAFTING SUR LA KALI GANDAKI

11-12-13 novembre :

Rafting 3 jours de rafting sur la Kali Gandaki 75 usd tout compris, c'est raisonnable. 17 rouristes et 6 népalais et un anglais qui fait du kayak. Nous avons l'agence Exodus dont les guides sont propriétaires, ils se défoncent. Départ à 8h dans un bus "local" 3h de route. On aide à décharger, recharger, préparer, nettoyer, ranger, c'est l'esprit rafting; Descente de rapides l'après-midi. Je suis vite éjectée du bateau avec un danois, ça va très vite, le courant est fort et l'on me récupère bientot avec le kayak. Tony à eu peur et respire mieux...Camping le soir, jeux en commun, ambiance sympa; Tony est malade et ne mange rien. Deuxième jour de rafting, visite-éclair d'un village avec baignade en eaux claires puis rafting jusqu'à 15h. Nous installons le camping, c'est tranquille. pleine lune, bien utile pour aller aux toilettes la nuit (un trou dans le sol) Puis dernière matinée de rafting et assez éprouvante cette fois, moi aussi je suis un peu malade. Je m'effondre à la fin de la matinée, trempée jusqu'aux os, contente que ça s'arrète, le suis gelée. 4-5h de bus et nous retrouvons l'hotel. Chambre classe avec moquette et mobilier en rotin.

SAFARI DANS LA JUNGLE DU PARC NATIONAL DE CHITWAN

15 Novenbre

Pothaca- Chitwan (Sauroho) Bus 11h30. 200rps Arrivés à Sauhara, location de vélos et organisation de notre tour dans le parc plus booking des tickets pour le camp de base de l'Everest. Le livre de Jacques Lanzman "le fils de l'Himalaya" même si pas génial, m'a convaincu de l'attrait de la région, et de l'intérèt de rencontrer le peuple Sherpa. On ne fera que Kala Patthar, sans le lac Gokyo, mais cela durera tout de meme 15 jours. Aller-retour ktm-Lukla : 180 USD. Diner au restau de l'hotel (salle glauque) puis programme culturel de danses népalaises (ce soir on sort). Est ce qu'on aura des éléphants demain? La danse des Tharu (ethnie du Téraï) était très sympa, très conviviale; Groupe de danseurs masculins. Danse du baton, tambourins à plumes de paon, danse du yak (from Tibet), du paon puis danse effrénée avec le public. Le speaker avec son micro avait du mal à faire respecter le silence des 4 rangées de spectateurs, mais seuls les locaux étaient dissipés. Entrée 50 rps . Quand on compare ça avec les 800rps nécessaire pour 2h de safari sur dos d'éléphant on croit réver. mais les éléphants c'est complet, le spectacle a à peine rempli le quart de la salle. la loi de l'offre et de la demande...

16-17 novembre

- Chitwan .Finalement, nous avons eu 1 éléphant pour notre "safari". Avec un groupe de français ce qui nous a permis d'observer les autres éléphants. 2h dans la brousse matinale et brumeuse. pas d'animaux, seulement 2 gros daims mouchetés (et les autres éléphants). Retour a Sauhara pour le début de notre tour à pieds dans la jungle : 2 jours, 2 nuits, Le premier jour nous sommes chanceux : 5 rhinocéros, des cerfs, 1 crocodile, divers oiseaux. Deuxième jour: cerfs, daims, et beaucoup de crocodiles, de magnifiques paons(embleme du Népal). Pas vu de tigre, mais c'est très rare. Notre guide n'en a vu que 3 fois cette année et il bosse tous les jours. Sans voir d'animaux, la promenade dans la jungle est très ennuyeuse. Nous suivons des sentiers en silence derriere nos guides qui marchent ainsi depuis des années et sont complètement blasés. La jungle est sympa par endroit mais rien d'extraordinaire. Mais les rhinos sont énormes et vraiment impressionnants Beaucoup de touristes ne voient presque rien; Nous en rencontrons qui marchent depuis 4h et n'ont vu que des sangsues. On crane avec notre premier rhino et notre grimpette sur l'arbre pour l'admirer au bout de 30mn de jungle. Le matin du 3° jour, retour en bus local ( 2 changements) à notre point de départ en 2h30. Cela nous laisse le temps d'observer la population dans le bus. Beaucoup de jeunes filles, tirées à 4 épingles, visage et cheveux lisses, boucles d'oreilles en quantité, une petite dans le nez. Habillées traditionnellement d'une robe et d'un pantalon d'un même tissus, le tout rehaussé d'une écharpe coordonnée posée sur les deux épaules. Beaucoup de classe, beaucoup de soin apporté à la toilette (est-ce parcequ'on est samedi, jour de repos?). Les hommes ne jouissent pas d'une telle harmonie, homogénéité. Ici on ne cede pas sa place aux filles quand elles montent dans le bus! Elles restent pendues par un bras au milieu des tourterelles assises tranquillement et indifférentes. Puis bus touristique jusqu'à Katmandou. 5h , 170 rps; banquette arriere à 6, écrases contre la vitre. Lecture. On retrouve avec bonheur nos bagages laissés 1 mois plus tôt à l'hôtel. Diner avec Alain et Valentine également retrouvés.

TREKKING DANS LA REGION DE L'EVEREST

20 novembre 12h-14h30 Katmandou-Lukla-Phakding

Vol à 6h30; arrivés à l'aéroport à 5h30 pour un départ finalement à 9h15. Ces attentes ainsi que les longs trajets de bus ont un impact positif sur notre niveau culturel puisque nous nous réfugions dans nos livres et nos guides. Coucou d'une quinzaine de personnes, nous nous précipitons sur les sièges de gauche pour la vue sur la chaine de montagne. 1 bonbon, 1 jus de fruit et du coton pour les oreilles. Bruit infernal. Le co-pilote à l'air d'un collégien. Il y a un nombre invroyable de compagnies privées sur les vols intérieurs : Yeti,.buddho,Sangri,.................. avec sans doute 1 avion par compagnie; ça n'est pas rassurant, mais ça passe. Belle vue sur les montagnes mais beaucoup de nuages qui gènent la visibilité. Atterrissage sur une piste en terre très courte, qui n'est arrètée que par les montagnes en face et par une légère montée à la fin de la piste, ce qui vient freiner les avions trop rapides Une foule importante s'amasse autour de la piste, un mélange de touristes impatients et gelés, et de sherpas prêts à nous offrir leurs services. La piste est boueuse car il a plu le matin. Temps maussade et refroidi par l'absence de soleil. Déjeuner matinal, puis c'est reparti! Quel bonheur d'avoir à nouveau nos sacs sur le dos, de marcher dans les montagnes, de croiser à nouveau des trekkers et les porteurs d'un joyeux "Nomoste", de boire au tuyau de la gourde et de faire des pauses gourmandes. Il fait froid et nous ne sommes qu'à 260m! Un peu inquiets, mais on s'équipera à Namche Bazar. L'infiniment délectable monotonie, c'est reparti! En dehors des paysages sans soleil, nous notons les premières différences avec le tour des Anapurnas : les trekkers semblent plus agés, et il y a plus de guides et porteurs qui les accompagnent, ce qui fait vendre n'est plus le "Tibet" mais le "Sherpa"; la vallée est plus habitée, les populations locales semblent avoir une vraie vie en dehors du tourisme (rires, discussions entre les sherpas,...), les femmes sont moins réservées, les gens sont mieux habillés, les marchandises sont transportées par des Zapiak (petits yaks) et non des mulets,...Nous sommes arrivés immédiatement en terre boudhiste, le chemin est jonché de murs et de moulins à prières.

21 Novembre - Phakding-Namche Bazaar -8h15-13h

Aujourd'hui encore, le soleil n'est pas au rendez-vous, il ne percera que par intermitence. Le sentier large, la Dudh Kosi, puis la Bhate Kosi, de jolies rivieres tumultueuses à l'eau turquoise. Nous empruntons à plusieurs reprises de longs ponts suspendus; il vaut mieux ne pas se retrouver au milieu du pont en face d 'un troupeau de yaks! les maisons sont de solides batisses en pierre grise; Les villegeoises ont des visages ronds aux pomettes rouges (c'est bien comme cela que nous les imaginions) Namche Bazar est une bourgade en constante extention en forne de U, complètement dédiée au tourisme. Sous la brume, cela n'est guère réjouissant. Nous devons rester ici une journée pour nous acclimater à l'altitude (3440m); espérons que le soleil viendra réchauffer un peu l'atmosphère.

22 Novembre Namche Bazar

Journée d'acclimatation. La nuit a été difficile; nous sommes enrhumés et n'avons pu dormir une partie de la nuit (effets de l'altitude?) Au réveil, bonne surprise, le ciel est dégagé. Malheureusement, le temps de nous mettre en route, les nuages sont déjà remontés de la vallée. Pour nous ré-habituer à l'altitude, nous faisons une petite marche de 3-4 heures qui nous mène au village de Khumjung en passant par un petit col à 3900m; En route, nous rencontrons des sherpas qui mènent un groupe de yaks; ils voudraient qu'on leur offre nos gants, mais nous en aurons besoin dans les jours à venir! De Khumjung, une vue superbe sur la montagne sacrée Ama Dablam s'offre à nous. Mais la brume monte soudain; nous n'aurons pas droit à la vue sur l'Everest aujourd'hui... De retour à Namche Bazar, nous visitons un petit musée privé qui propose des photos et objets représentatifs de la vie des sherpas. Ce soir, le lodge est plein d'anglais qui ne savent pas dire "bonjour".

23 novembre - Namche Bazar - Tengboche

On ne sait comment mais dans la nuit les nuages ont tous disparus, et cela change tout. Le soleil réchauffe vite l'atmosphère, les montagnes qui entourent Namche sont magnifiques. On se sent revivre. Après 30mn de marche, la vue se découvre sur l'Ama Dablam, puis sur le Lhotse et l'Everest. C'est le plus beau paysage de montagne que l'on ait vu. L'ama Dablam surtout est impressionnant; il ne s'élève qu'à 6856m (!!!), mais sont pic et les deux arètes qui l'entourent en font la montagne la plus majestueuse, avec le Machhapuchare. L'Everest, qui ne pointe que le haut de son sommet en forme de pyramide derriere la chaine Nuptse-Lhatse n'en impose pas autant pour l'instant! La marche est agréable à flanc de montagne jusqu'aux 3 dernières heures pendant lesquelles on redescent pour passer la rivière avant de regrimper laborieusement les 400-500m qui mènent àTengboche Là , on redécouvre un panorama à couper le souffle, sur 180°. Et puis il y a le superbe monastère deTengboche coloré comme tous les monastères boudhistes, les murs rouge-grenat et des tissus et drapeaux de toutes les couleurs aux fenètres. Avec l'Everest, le Lhotse et L'ama dablam en toile de fond, c'est presque irréel. Une soixantaine de moines vivent et étudient à Tengboche, ou ils passent entre 1 et 10 ans. Nous assistons à leurs prières puis visitons le centre culturel qui a été construit à coté du gompa.

24 Novembre - Tengboche (3860m)- Dingpoche (4410m)

Le temps est toujours au beau fixe et l'on a du mal à quitter Tengboche. On se met en route à 9h30 pour nous arrèter 15mn plus tard dans un monastère réservé aux nonnes. Nous entrons dans le gompa ou deux nonnes nous offrent le thé népalais avant de s'asseoir en face de nous pour commencer leurs prières. Emmitoufflées dans leurs capes bordeaux, elles lisent leurs prières comme on chante en canon, sur un ton presque monocorde. Perdus au milieu des montagnes, on se laisse hypnotiser par cette atmosphère de sérénité. C'est assez vertigineux de penser que pendant que certains s'agitent à Paris ou ailleurs, des nonnes vivent recluses ici et prient pour le salut du monde. Après une petite photo souvenir prise avec l'accord des nonnes, nous ressortons du gompa. Une nonne écrase des pommes de terre avec un gros baton de bois, pendant qu'une autre entretient le feu. nous repartons, toujours avec les mêmes montagnes en toile de fond! Plusieurs stupas d'élèvent le long du sentier et nous croisons de superbes yaks. Nous arrivons un peu après 15h à Dingpoche, rattrapés par les nuages qui remontent de la vallée. Malgré le soleil, il fait très froid, surtout lorsqu'il y a du vent. Bien entendu; il n'y a pas de chauffage dans les lodges et on vient s'agglutiner autour du poele de la salle commune jusqu'à l'heure du coucher, ou nous retournons dans notre chambre gelée. Le moment le plus dur de la journée : quand on se met au lit. On dort maintenant en sous- vètements techniques, chaussettes et polaires, sous nos duvets jumelés; on n'a pas froid la nuit, voire plutôt chaud le matin au réveil. Dehors, il fait froid, et on ne peux pas partir avant qu'il n'y ait du soleil. Le ciel étoilé du soir est extraordinaire, très lumineux pas un nuage. Malheureusement, on ne peux pas en profiter très longtemps (juste le temps de se laver les dents).

25 Novembre : Dingpoche-Chhukhung-Dingpoche

Journée d'acclimatation_ Trip aller retour jusqu'à Chhukhung et même au dessus pour voir la vue splendide depuis la moraine. nous sommes plus haut que le Mont Blanc et les montagnes autour de nous sont encore tres hautes, même si tres pres de nous .Le Lhotse (8500 m )n'est qu'a 4 ou 5 km à vol d'oiseau . Belle vue sur l' Island Peak . Journée tres ensoleillée mais comme d'habitude ,tres froide .Tony a laissé son bonnet au monastere des nonnes et nous lui en achetons un nouveau en laine de Yak. Nous avons toujours la creve et devons nous moucher toutes les 30 secondes .Heureusement on connait la techique népalaise , ça nous economise l'achat de mouchoirs . Le poele de la salle est tres chaud et nous avons un barre sur la tête au moment du coucher.Je craque et Tony me remonte le moral.

26 Novembre : Dingpoche-chhukung

Nous partons à 9h avec le soleil. 3 changements de vallée dans la journée, avec (encore) de mes exceptionnelles vues sur les montagnes. Petite forme le matin entre Dingpoche et Lukla; Nous empruntons une crète qui suit la vallée. On s'épuise à chaque petite cote alors que la pente est très faible, mais longue. Il fait froid (encore!) mais on est bien couverts; On arrive à manger à l'extérieur face au soleil. Après manger, cote très difficile jusqu'à Lobuche. J'ai retrouvé la forme, mais Tony est toujours en difficulté. Il faut dire qu'il est chargé comme un mulet et avec 50% d'oxygène en moins, ça compte double. Mauvaise humeur dans le couple. (Je veux prendre des photos tout le temps mais Tony ne veux pas) Sans doute un des symptomes du mal des montagnes. On arrive à Lobuche, on s'installe dans un dortoir (Alpine Inn) et on se rapproche du poele ou brûlent les crottes de yaks. On hésite à faire l'aller-retour jusqu'à Kola Patthar demain dans la journée.

27 Novembre : Lobuche (4900m)Kola Patthar(5685m)-Lebuche(4900m)

Aujourd'hui c'est le grand jour : on va voir l'Everest de tout près (6km à vol d'oiseau) et monter au plus haut, 200m de plus que Thorung-la .Pas dormi de la nuit à cause de l'altitude; pensées agitées, chaud-froid, on se gèle dans les duvets; le matin j'ai du mal à respirer et j'étouffe. Départ à 8h. Deux heures pour rejoindreGora Shep: nous traversons les ruisseaux gelés puis la moraine du glacier Khuman sous un grand ciel bleu. Très dur pour moi, j'ai du mal à avancer malgré une pente relativement faible. Puis "up and down and up and down" dans les impressionnants débrits du glacier. Je crois mourir. Arrivés à Gors -shep (5200m) pour boire un thé chaud avant de repartir, ça va mieux 20mn après, c'est effectivement reparti. La montée est très pentue au départ puis plus douce . 30mn avant la fin, on aperçoit le sommet très haut avec une pente très raide. Je ne préfère pas voir ça et tourne le dos, puis twix pour se remonter le moral. Tony est en grande forme. On est à 5450m. Les 200 derniers metres de dénivelé sont très durs (pour moi), je m'arrete souvent et avance très doucement, le sommet où flottent des drapeaux tibétains en ligne de mire. Tony à pris de l'avance, il veux me photographier montant les derniers mètres, l'Everest en fond. Il faut dire que depuis Gors-Shep, l'Everest se découvre peu à peu, à coté de l'impressionnant Nuptse qui nous fait face, ses ailes grandes ouvertes (7900m). Vue imprenable du sommet, depuis le Pumo Ri, l'Everest, le Nuptse jusqu'au Tabocho,..........., j'en passe et des meilleurs. Séance photos. La visibilité est très bonne mais il commence à y avoir du vent et c'est à peine si on peu ouvrir les yeux qui n'arrètent pas de pleurer. Difficile de sortir les mains des gants pour appuyer sur l'appareil photo. Après 5mn nous restons seuls au sommet, quel bonheur malgré le froid! Après 20mn on cherche les gros rochers pour se protéger du vent glacial. On en profite pour se manger un sniker. C'est pas qu'on ait faim mais c'est symbolique. Après 25mn on décide qu'on a bien profité et qu'il est temps de descendre.On laisse le sommet derriere nous, mais déjà on voit arriver les suivants qui montent péniblement; Les pauvres, ils vont avoir du vent! C'est toujours assez jouissif de croiser les gens qui montent quand on redescend (we made it!) On redescend très vite, quelques photos encore. On en profite plus. A la montée, malgré l'extraordinaire panorama sur notre droite, nous montions tête baissée, pour affronter le froid, les yeux qui pleurent presque fermés, se mouchant et crachant nos poumons toutes les 30 secondes. Mais quelle récompense! Depuis le départ de Namche, 5 jours plus tôt, nous n'avons fait que voir des paysages de vallées surplombées par les sommets de l'Hymalaya, tous proches et c'était de plus en plus beau, de plus en plus grandiose. C'est de plus en plus froid. Revenus à Gors Shep, nous prenons notre déjeuner dans l'un des deux lodges. la salle à manger est comble, l'ambiance est sympa, les tables installées en forme de U. Chaque personne qui rentre dans la pièce est exténuée, frigorifiée et essouflée. Après une heure de repos au chaud, nous redescendons vers Lobuche où nous avons laissés nos sacs. Le chemin est bizzarement beaucoup plus facile qu'à l'aller mais interminable. On est tranquille, le soleil nous réchauffe. On arrive vers 16h à notre lodge, les nuages de la fin d'après-midi commencent à arriver.Le dortoir est plein d'un groupe d'autrichiens qui chantent leurs chansons traditionnelles, tyroliennes (Halaloio) en buvant de la bière chaude. On est heureux, maintenant on n'a plus qu'à redescendre vers les contrées plus chaudes, en empruntant les mêmes sentiers de rève. On ne jumelle pas les duvets et passons une bonne nuit bien méritée.

28 Novembre Lobuche (4900m) Pangpoche (6930m)

Lever à 7h30, après avoir laissé partir le groupe autrichien. Le lodge est désert, le temps magnifique mais dehors tout est gelé, le ruisseau, les herbes, les poils de yak et le tas de crottes de yak qui séchait au soleil.ambiance village d'altitude, super sympa car l'on sait que l'on redescent. On a du mal à partir et vers 9h, a nouveau sac sur le dos, les nuages commencent à apparaitre. On est couverts au maximum, tee shirt, chemise polaire doublée, gore tex, gants de ski, bonnet en laine de yak et capuche, écharpe, caleçon polaire sous le pantalon. Le vent souffle parfois et de pleine face. On est bien contents d'avoir été au sommet hier, les nuages entourent Kola Pattar et les sommets. Vu la vitesse des nuages ça ne veut pas dire que la vue est bouchée, mais ça veux dire à coup sur qu'on se pèle la haut. Redescente rapide sur Tukla et Preriche(4200m) où il fait de moins en moins froid. Nous saluons d'un joyeux "nomoske" les trekkers qui montent 'les pauvres!). Nous prenons notre déjeuner dans un superbe lodge (le rendez-vous des trekkers) ou les momos à la pomme de terre sont à mourrir et on en reprend pour se faire péter le ventre. Cuistot super sympa qui nous sert largement. Descente sur Pangpoche en 1h30, gla-gla. Quand on arrive, il commence à neiger. Après avoir choisi notre hotel, montée au gompa du village, la neige tombe bien et tient bien. On est ravi, il ne fait même pas froid, ambiance vacances à la neige. Village très typique, photos sous la neige, on s'amuse avec les gosses qui sont d'une crasse incroyable. Etonnant de constater que les parents sont clean et les gosses leurs joues rouges violacées noicies par la crasse, et morveux à souhait. Excellent café au lait dans un coffee-shop. Village incroyable sous la neige, on voit passer les villageois portant le bois mort dans leurs dokos (paniers portés sur le dos mais soutenus par la tête), le tout blanchi par les flocons. La neige tient bien, on espere que demain matin, grand beau soleil.

29 Novembre Pangpoche- Namche-Bazar

La neige s'est arrètée de tomber dans la soirée. Dans la nuit , le ciel s'est dégagé (on a tout le loisir de regarder le ciel en allant aux toilettes). Ce matin il fait beau (et froid bien sur), et un à deux cm de neige qui recouvrent le sol modifient complètement le paysage. C'est une chance pour nous qu'il ait neigé ainsi on n'a pas l'impression de refaire le même chemin qu'à l'aller. Les caravanes de yaks qui sont passées ce matin ont marque le sentier dans la neige. Avant Tengboche, on s'arrete une nouvelle fois au couvent des nonnes bouddhistes. Dans le groupe 4 nonnes lisent ou récitent leurs prières. On nous sert un thé tibetain, (thé plus beurre plus sel plus?), puis du thé au lait. Je retrouve mon bonnet en polaire bleu oublié 5 jours plus tôt; Je veux l'offrir aux nonnes, mais elles refusent (le bleu ne s'accorde pas avec le grenat foncé de leur tenue traditionnelle?). Avant de partir, séance photo avec deux jeunes nonnes qui étudient dans le sud de l'Inde. Elle nous donnent leur adresse pour l'envoi des photos. A Tengboche, sous le soleil nous faisons un festin avec vue sur l'Everest : soupe des sherpas avec riz, pomme de terre, autre légumes liés avec de la farine,une sorte de ragout qui tient bien au corps et tient chaud. On achète un pot de marmelade d'orange délicieuse et on se gave avec des biscuits. On hésite à rester ici jusqu'à demain pour profiter du paysage, mais les nuages arrivent de la vallée et il n'y a pas de cérémonie particulière au monastère. Donc on repart dans les nuages, grande descente, puis remontée fastidieuse puis marche à flanc de montagne. En 3h nous rejoingnons Namche-Bazar et investisons le même hotel qu'à l'aller. Nous y retrouvons le même groupe d'anglais que 5 jours plus tot, ils ne savent toujours pas dire bonjour.

30 Novembre Namche-Bazar - Phakding

Après plusieurs tentatives par téléphone, nous ne savons toujours pas s'il est possible de prendre l'avion à Lukla le 2 au lieu du 3. Nous décidons de partir pour arranger l'affaire directement à Lukla. Avant de partir, Ben achète un chapeau tibétain. Nous partons à 13h sous les nuages et arrivons vers 17h. Nous croisons des trekkers qui montent et leur souhaitons bon courage (et bon sacs de couchage car ils ne vont pas avoir chaud).

1° Décembre Phakding- Lukla

Dernière journée assez fatiguante, ça remonte pour rejoindre Lukla. Le ciel est sans nuage et nous prenons nos dernières suées! A Lukla, nos affaires s'arrangent. Nous avons un avion demain, ce qui nous laissera 2 jours à Katmandou

Diner en famille dans notre guest-house. Tout le monde participe à préparation du Dal Balt dans la cuisine, autour du feu. Nous sommes intégrés à la communauté, les seuls clients de cet hotel en construction, tenu par un vieux (53 ans )et sa famille. Tony épluche même les pommes de terre, je me réchauffe au coin du feu sur un tabouret, je profite de l'ambiance Noel. Ici, c'est tous les jours Noel. Pas besoin de télévision, le repas toujours le même prend 2h à cuisiner. Ou l'on comprend que l'électroménager (dont l'électricité) le progrès quoi, à libéré les hommes pour qu'ils puissent regarder la télé. Le jour de Noel on ne regarde pas la télé mais tout le monde se rasssemble pour préparer les plats compliqués, et le temps passe tout seul. Nous mangeons tous ensemble puis photos. Le vieux nous raconte les plus grands moments de sa vie de guide au Népal, au Tibet, et en Chine. Il a les yeux qui brillent. Grace à cette famille de sherpas, nous avons eu notre Noel à nous, en avance et avec eux. Quel bonheur que ces moments improvisés de communion avec le pays

2 Decembre Lukla-Katmandou

C'est bon, on a notre avion et retour "à la maison" . On a l'impression de rentrer chez nous, un peu plus au chaud. Il fait tout de même assez frais en soirée . On déambule dans Thamel, à la recherche d'un cadeau pour les 50 ans de Monique. Un chale en cachemire? On passe 2h30 rue internet pour répondre et envoyer des messages. On se goinfre de patisserie, de chocolat..........A un moment on se retrouve sans faire exprès à l'extérieur de Thamel, ou se trouve la vraie vie, les vrais gens, le vrai visage de Katmandou. Tout à coup c'est le mini-choc, on change de monde, on sort du monde très "adapté" au touristes de Thamel .Il ne faut pas se tromper.

 
INDE :
Extrait de "Dans la peau d'un intouchable[Vanarasi] de M Boulet.

Voici donc Godhouha et la vielle ville. Un labyrinthe de venelles et de culs de sacs, fendu par la rue dashashvamedh. Cet axe large de 15 m et long de 500 conduit au ghat le plus sacré du Gange. Les ghats sont ces grandioses escaliers de pierre qui plongent dans le fleuve et constituent ses berges. Chaque jour, des milliers de pèlerins et de bigots convergent sur le ghat dashashvamedh. pour prendre leur bain purificateur.
Godhouha ! je préférerais ne pas mentionner ce lieu. Des milliers de commerces, une centaine d'hôtels à prix minimum, à confort minimum et des dizaines de temples attirent les touristes et avec eux la faune la plus gluante du nord de l'Inde. l'étranger ne peut se promener sans être arrêté tous les 50 mètres par un mendiant, un trafiquant, un gosse morveux, un colporteur un fou, un peloteur pour les femmes, un véritable artiste peintre, un sage hindou, un chien ou une vache… c'est le zoo, le zoo urbain, un marais infesté de sangsues. Des types vous accrochent en anglais, en français, en italien avec un grand sourire comme s'ils vous proposaient leur amitié. Polyglottes et sympas. Ils vous aiment et vous vendent de tout, à prix d'ami spécialement dans un magasin tenu par leur frère. Ne sommes nous pas tous frères ?
Ils procurent : une chambre d'hôtel, de la soie, du patchouli, des tapis, de la drogue, des sitars, etc… et puis ils changent au noir des dollars. Ca ne vous intéresse pas ? alors ils ont un autre frère qui fabrique des statues de marbre. Vous cherchez de l'encens, des bijoux ou le schmilblick? Ils peuvent vous faire visiter l'usine d'un cousin. " Aucune obligation d'achat!"
Plus loin, en approchant du Gange, d'autres hommes veulent vous promener en barque, vous raser, vous masser, vous dire la bonne aventure. Les prêtres hindous sur les berges offrent de vous bénir. Impossible de rester seul dans ce quartier. Si j'exagère, je demande qu'on m'arrache la langue et la peau des couilles. Je ne crains rien.
Je n'ai parlé que des emmerdeurs masculins. Et les femmes, dans ce cirque? Ici comme ailleurs à Bénares, les rues sont envahies par les hommes. La plupart des femmes restent cloîtrées dans leurs maisons. Cela donne l'illusion d'une cité de mâles.


 


 
           

 


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