ITINÉRAIRE

Notre itinéraire est très simple, l'objectif étant de visiter les temples d'Angkor et 
d'avoir un aperçu du Cambodge sur la seule région de Siem Reap.

16 mars                Bangkok - Siem Reap (bus + pick up)
17 au 23 mars       Les temples d'Angkor et alentours
24 mars                Siem Reap - Bangkok

COUPS DE CŒUR
Les temples d'Angkor, bien sûr, et en particulier :

- Le Bayon et ses grosses tours à 4 visages
- Angkor Vat et ses magnifiques devatas
- Le Banteay Srei et ses frontons
- Le Banteai Kdei et sa terrasse avec nagas et lions           
- Le Ta Phrom, et ses fromagers (l'arbre) dans les ruines
- La terrasse des éléphants
- Le bassin du Sras Srang
- Les villages lacustres du  Tonle Sap 
- Le vieux village de Siem Reap

 

1ère IMPRESSION

Quand on passe de Thaïlande au Cambodge, par la route, à Poipet, on  quitte des routes bien 
entretenues pour un chantier de terrassement.
Mais d'abord, il faut passer par les formalités administratives :  tampons dans le passeport, 
visa ; les thaïlandais saisissent sur ordinateur votre sortie, les cambodgiens notent votre 
entrée dans un cahier.
Ces formalités peuvent être faites pour vous par un intermédiaire, en autant de temps mais avec 
le visa cambodgien pour deux fois plus cher.
Mars 2001, coût du visa à la frontière : 1000 baths thailandais.
Attention : impossible de payer en $.
Entre les deux postes frontière, des mutilés de guerre ou victimes de mines antipersonnel font 
la quête.
Ensuite, la première découverte du Cambodge se résume à un rodéo de 7 heures à l'arrière d'un 
pick-up, en espérant qu'il ne pleuve pas ! Il est cependant possible de prendre une place dans 
la cabine pour quelques dollars de  plus. Pour plus de détails, voir la rubrique transport. 
Heureusement,  ensuite, il y a la découverte des cambodgiens et la magie d'Angkor.         

TRANSPORT

Le trajet entre Bangkok et Siem Reap est surprenant. Après des kilomètres de bonnes routes 
en Thaïlande, on arrive à la  frontière. Après les formalités administratives, on embarque dans 
un   pick-up 4x4 et on part pour 7 heures de rodéo sur des routes défoncées  (140 km).
Et encore, on ne peut plus appeler ça des routes. Et puis  la plupart du temps, le chauffeur évite 
la route pour passer sur les  bas-cotés. Ça ressemble plus à un chantier de terrassement qu'à 
une  route, les nids de poules sont plutôt des cratères d'obus.
La semaine où nous étions au Cambodge (lu dans le journal), l'un des deux premiers
ministres cambodgiens (il y en a deux, avec chacun leur milice armée, qui n'hésitent pas
à se tirer dessus de temps en temps) a embarqué ses  ministres dans un bus, par surprise,
après le conseil. Ils sont partis ensemble sur une des principales nationales du pays.
Le premier ministre avait découvert que cette route était défoncée et était très en colère !
Il a passe le trajet à engueuler ses ministres et a exigé que la route  soit dans un état
convenable en décembre. Après 3 heures de route exténuantes  (le 1er ministre avait
interdit l'utilisation de l'air conditionné pour que les ministres soient en sueur dans leur
costard cravate!), ils ont  débarqué dans une ville. Là, devant les habitants étonnés 
d'un tel rassemblement,  et devant quelques journalistes, le premier ministre a fait un beau 
discours démago. Il a explique qu'il avait été trompé par ses subordonnés (en les désignant !)
et qu'il avait exigé réparations rapides, faute de quoi le gouvernement devrait démissionner.
Les ministres ont été soulagés d'éviter la rafale de mitraillette !
C'est le management et la politique à la cambodgienne.
Un bel exemple de motivation d'équipe  !
Pour visiter le parc d'Angkor, on peut louer un vélo (il faut être un peu maso, étant données
les distances), un scooter, ou louer les  services d'un scooter-taxi.
C'est pratique car le conducteur connaît  les routes et les temples.
C'est aussi plus simple quand il a plu et qu'on ne voit pas les nids de poules de la route.
C'est cette dernière solution que nous avons choisi. En plus, Tony avait un pied dans le  
plâtre, ce qui est gênant pour passer les vitesses sur le scooter. On a payé 7 US $ par jour
pour deux (on peut monter à trois sur le scooter).  Prix pour une personne : 5 US $.

HÉBERGEMENT

Pour le touriste, le coût de la vie au Cambodge est supérieur à celui  qu'il trouve dans d'autres
pays d'Asie du sud-est. Cependant, à Siem Reap, la concurrence est  de plus en plus vive
et on peut trouver un bon  hébergement pour pas cher. Nous avons trouvé (facile, le pick up 
nous a déposé devant la  guesthouse) une chambre très propre avec salle de bain impeccable 
et ventilateur. Prix annoncé : 4 US dollars pour deux, négocié sans problème à 3 US dollars car 
on restait plusieurs jours. On a vu pas mal de guesthouses comparables mais avec des chambres 
à 8 US dollars. La notre était peut-être une très bonne affaire. 
On donne donc son nom : SOK SAN. Elle n'est  pas chère car pas encore dans le Lonely Planet.

A TABLE !

Les restaurants au Cambodge sont  assez chers, comparés à ceux des autres pays d'Asie
du Sud-est. On peut  cependant manger pour pas cher dans la rue ou dans les marchés.
La nourriture est à base de riz et très souvent de poissons. Il y a des poissons partout, 
dans les lacs, les fleuves, mais aussi les rizières. On trouve beaucoup de poulet,
moins souvent du porc ou du buffle. Il y a des tas de soupes, au poisson ou à la viande,
avec des tas de légumes. Les plats sont agrémentés  de gingembre, coriandre ou prahoc, 
qui s'apparente au nuoc mam. Il existe de nombreux restaurants présentant dans leur carte
des plats plus ou  moins français. Les cambodgiens sont d'ailleurs très friands de grenouilles. 
Nous avons noté dans un restaurant que la sauce à l'armoricaine était  devenue sauce
à l'américaine (traduction en anglais dans la carte : US sauce !).
Notre révélation culinaire pendant le voyage : le steak à la moutarde de notre guesthouse 
(et puis la vache qui rit et la baguette!).  On trouve des tas de fruits exotiques très bons,
en particulier les petites bananes et surtout, c'est ici qu'on a mangé les meilleures mangues,
exquises.

RENCONTRES

Notre conducteur de moto-taxi nous a raconté un peu sa vie. Comme la quasi-totalité
des cambodgiens, il  a perdu des membres de sa famille pendant la révolution khmère rouge : 
ses parents et sa grande sœur. Dans les rues, on rencontre beaucoup de mutilés de guerre,
et beaucoup d'enfants qui ont perdu un ou deux pieds en marchant sur une mine.
Quand les vietnamiens ont occupé le Cambodge  (pour riposter aux troupes khmères rouges
qui s'agitaient à leur frontière),  les khmers rouges ont caché des mines dans les rizières pour
provoquer des famines et faire chuter le gouvernement en place. Le gouvernement, en riposte, 
a posé d'autres mines. Aujourd'hui encore, il y aurait 300  accidents par mois causés par les 
mines.
Les spécialistes estiment qu'il  reste au Cambodge entre 10 et12 millions de mines. 

ON NE VOIT ÇA QU'ICI ...

- les plus beaux temples Khmers 
- jamais vu des routes aussi défoncées           
- les cigarettes ALAIN DELON (a taste of France). On doit aussi en trouver au Vietnam
- le Teulokok : cocktail de fruits exotiques, lait concentré sucré, glace pilée avec un œuf
- les vestiges de 30 ans de guerre  civile :
   beaucoup de mutilés et encore 12 millions de mines antipersonnel       
- quasiment personne ne porte de lunettes.
  Pendant la révolution khmère, on exécutait tous les intellectuels, et les porteurs de lunettes
  étaient  considérés comme des intellectuels.

Itinéraire | Carnet de route | Préparatifs | Contact
Népal | Inde | Sri Lanka | Myanmar | Thaïlande | Laos | Cambodge | Chine | Indonésie | Australie | Nouvelle Calédonie | Polynésie française | Île de Pâques | Équateur | Cuba
Retour accueil